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journaux de la ville, six revues différentes du nu, du fameux nu destiné aux futurs génies de notre pays ? Que vont faire dans les gares de chemins de fer tous ces albums vendus sous couverture fermée ? Avons-nous donc une armée de Fragonard en herbe, pour qu’ils aient besoin d’une telle quantité de documents ? Ou bien sont-ils toujours en voyage ou au travail pour que la bienveillance de la maison concessionnaire des bibliothèques des chemins de fer leur établisse des centres d’approvisionnement à chaque station ayant une bibliothèque ? Pourquoi les élèves, dont le domicile est situé sur le réseau Paris-Orléans-Bordeaux ne jouissent-ils pas du droit ou du privilège que les élèves des autres réseaux partagent ? Car il faut bien le dire, le directeur des chemins de fer du P. O. a interdit, en vertu de la clause du cahier des charges, d’instruire, par la pornogravure les rapins en rupture d’école de son réseau. Cela est vrai, et personne ne s’en est plaint.

Assez de complaisantes justifications. Ces revues du nu, une fois de plus, sont des véhicules d’obscénités. Et si leurs auteurs prétendent véritablement leur conférer le caractère d’une œuvre artistique, qu’ils les vendent à l’École des Beaux-Arts, chez l’appariteur ou chez