Page:Pourésy - La gangrène pornographique, 1908.djvu/79

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 63 —

femme ou fillette ne saurait être à l’abri des violences sexuelles de la part d’un individu, dont le cerveau serait rempli de visions provenant de ces photographies.

Dans le domaine de la photographie peuvent entrer les mutoscopes, stéréoscopes, cinématographes, ainsi que ces tableaux rudimentaires que des forains exposent devant des lampes dans les baraquements les jours de fête et de foire. Ces tableaux représentent généralement des incendies, des catastrophes, des émeutes ; dans la galerie publique le « coucher de la mariée », ou « la première nuit de noces » peuvent être regardés au même prix que les désastres. Les jeunes garçons et les ouvriers endimanchés s’y arrêtent volontiers. Des jeunes filles y jettent un coup d’œil furtif et s’en vont en pouffant de rire et en rougissant un peu. Les gamins s’allongent sur la pointe des pieds et atteignent à la lunette. Les femmes en chemise ou à moitié nues, poursuivies par des hommes, les font rire : ils ne comprennent pas tous. Ne craignez rien, le camarade vicieux leur expliquera la signification de cette course en chemise : ils seront bientôt instruits. Au