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tion de femmes absolument nues, groupées souvent avec des hommes.

Les pouvoirs publics ne se sont-ils donc jamais demandé d’où provenaient ces documents ?

Pour faire des photographies il fallait des négatifs ; et pour faire des négatifs il fallait des femmes, des fillettes, des enfants et des hommes vivants.

En France, de nombreuses maisons vendent des photographies « curieuses, suggestives, troublantes, incomparables, très rares, etc. », je vous fais grâce de tous les autres qualificatifs employés. Elles sont, naturellement, expédiées sous enveloppes fermées, sans suscriptions. Ce sont les journaux pornographiques qui les indiquent dans leurs annonces. Pour un franc, vous recevrez une douzaine de miniatures des plus obscènes. Toutes les aberrations y sont reproduites, et cela par les êtres humains qui se sont prêtés à ce honteux trafic. Il faut que les uns et les autres soient descendus bien bas pour s’exposer ainsi.

Des lettres anonymes apportent ces photographies dans des maisons honnêtes, où l’on veut corrompre ou salir un jeune homme ou une jeune fille. Ce sont des actes de vengeance