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qualités y sont étalées. On en recommande l’usage pour éviter et la maladie et la conception. Tout cela se lit du trottoir en des endroits où passent chaque jour des milliers de jeunes filles et de jeunes gens. La notice placée sous l’objet explique le mécanisme de l’emploi.

De petites statuettes de formes lascives et suggestives se trouvent dans le centre de Paris et particulièrement dans les passages aboutissant aux grands boulevards. On y voit des femmes en reproduction moderne du cygne de Léda. Ces objets ne sont pas gros. Mais leur quantité est tellement considérable à ces étalages que l’on ne peut pas ne pas les voir. Au reste les vendeurs ne les cachent pas et il y en a d’autres à l’avenant. Depuis l’application de la baudruche, les objets obscènes ont pris une extension effroyable. Des tubes de baudruche souple, coloriée, sont vendus par des camelots, ils la gonflent en soufflant dedans, puis les lancent en l’air. Quelques instants après ils retombent, le camelot les reçoit et les gamins l’entourent aussitôt. S’il n’y a pas d’agent de police à l’horizon, le tube est gonflé de nouveau et très adroitement le camelot le transforme. Les gamins et les curieux achètent avec avidité. Dès qu’un agent intervient, le camelot