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ses d’avoir cédé à la curiosité. Tous ceux qui protestent en voyant ces immondices, n’ont pas encore vu la basse pornographie. Ils n’ont aperçu que ce que les pornographes font de mieux : le vice habillé de dentelle, Mais la grossière obscénité, vendue en cachette, le soir, dans des boîtes fermées et cachetées, ils l’ignorent. On ne se doute pas des horreurs sans nom que les photographies et les cartes transparentes représentent, ni ce qui se passe dans des chambres closes, verrouillées à l’intérieur, entre quelques amateurs et le courtier de passage. Ces immondices le public ne les connait pas ; ce n’est donc pas contre elles qu’il clame, mais bien contre la pornographie qui s’étale aux vitrines des bibliothèques et sur les tables des vendeurs, c’est-à-dire contre la pornographie populaire. Et c’est bien à l’égard de cette immoralité contemporaine que se manifeste cette profonde répugnance qui se rencontre actuellement dans le peuple français, Il n’est pas indispensable d’être professeur de bon goût, ni un « père la Vertu » pour constater la licence des journaux et cartes illustrées, des romans à bon marché et des représentations du théâtre réaliste. Il y a même des amateurs de « choses piquantes » qui ont le cynisme de nous dire :