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cette immoralité publique, les désastres irréparables trop souvent dont elle est la cause directe, on ne peut être que douloureusement ému. Car cette pornographie vise tout spécialement l’adolescence et la jeunesse, les forces vives et les espérances de la France. Ce sont ces innocents et ces inexpérimentés que les pornographes recherchent. Oh ! non pas pour les corrompre — je ne crois pas qu’il existe un être assez vil pour commettre un acte pareil — mais le désir de faire de l’argent conduit ces misérables « forbans de la plume et du crayon » à toutes les infamies.

De la calomnie, dit-on, il en reste toujours quelque chose. Ne pourrait-il pas en être ainsi de la pornographie ? Je le crains. C’est pourquoi j’espère et je souhaite que la lecture de ces pages sera épargnée aux tout jeunes, à ceux qui ont encore tant de dangers à éviter, que le moindre contact avec celui-ci peut leur être fatal. Toutefois, quiconque aura dans son esprit quelque notion élémentaire de dignité et de respect comprendra que cet ouvrage n’est pas destiné à provoquer des curiosités malsaines.

Ce travail est donc tout spécialement destiné, dans ma pensée, à attirer l’attention du public, des pouvoirs publics, des éducateurs, des pères