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qu’une maison de pornographie étrangère écrivait à un de ses correspondants « qu’elle venait s’installer à Paris parce qu’on lui rendait l’existence insupportable dans son propre pays ». On peut signaler une vingtaine de maisons étrangères établies en France où elles vendent les produits faisandés dont il a été parlé jusqu’ici. Nous n’excluons pas de cette accusation les producteurs français. Les pornographes sont internationalistes : ils n’ont pas de patrie.

Les sociétés contre la pornographie d’Allemagne nous écrivent que « tout ce qu’il y a de plus honteusement obscène est fabriqué à Paris, où se trouvent de nombreuses maisons de productions étrangères qui exportent leurs produits en Allemagne. Et que ni eux, ni nous, ne pouvons rien contre ces industriels de la pornographie. » Les Allemands ne peuvent empêcher l’importation et les Français ne peuvent davantage en interdire la production. Dans ces conditions, les pornographes auraient tort de se gêner.

Comme on le voit, la France, et tout spécialement Paris, est douce aux pornographes.

Il faudra pourtant mettre un terme à cette industrie, à cette fabrication de crimes et de débauche ! Il en est temps. Nous invitons à