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la pornographie, par le journal illustré, envahit l’école, le lycée, le collège, l’atelier, la maison familiale. Nous nous débattons contre la décadence de nos institutions ; la débauche se développe incroyablement, la jeunesse perd avec sa pureté son idéal et son enthousiasme ; la criminalité précoce nous effraye ; la férocité des appétits de toute nature nous terrifie ; nous assistons impuissants à l’écroulement de notre pays : les naissances diminuent, les décès augmentent, la résistance de la race tend vers le zéro, et l’étranger nous crache au visage, nous inonde de ses produits stercoraires, nous infiltre un virus malfaisant, qui fera des générations futures des décavés, des voluptueux, des satyres et des sadiques. C’en est trop. Il faut que nous nous relevions, et qu’avec énergie et résolution nous prenions le balai, et si la brosse ne suffit pas pour balayer et les ordures et les orduriers, nous prendrons le manche. Mais il est intolérable qu’une bande de forbans viennent à l’ombre de l’indifférence de nos pouvoirs publics et de la pleutrerie des honnêtes gens, nous faire la loi et nous imposer leurs produits nauséabonds. Qu’ils les vendent chez eux.

M. le sénateur Bérenger nous disait naguère