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X, 6 juin 1907.

« Nous irons prochainement à B., où nous fonderons un important dépôt et nous en profiterons pour prendre telles dispositions utiles.

Nous irons également à M. et dans toute la région, pour réagir contre l’arbitraire de MM. L. Comte et Pourésy qui savent par la campagne que nous avons menée à B., et qui va recommencer, que nous ne sommes pas de ceux qui s’inclinent devant l’arbitraire et l’iniquité.

Nous vous prions donc de cesser les procédés d’intimidation sur les petits marchands de journaux. Si vous estimez une publication outrageante pour les mœurs, dénoncez-la au Parquet. C’est votre droit, et dans ce cas vous nous trouverez. Nous irons jusqu’au bout, forts de notre droit.

Désormais les ligues trouveront derrière les petits vendeurs, auxquels elles ont le triste courage de s’attaquer, l’X….. »

Il n’est pas sot, le grand maître de la pornographie parisienne. En nous menaçant de la sorte, il sait très bien qu’il ne risque rien. Les Parquets auxquels nous dénonçons les journaux pornographiques s’en prennent rarement aux éditeurs, d’abord parce qu’ils sont toujours loin, qu’ils sont la plupart du temps introuvables ou insolvables, et qu’il est extrêmement délicat, pour des parquets de province, de faire plus de zèle que leur collègue de Paris. Les parquets