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nément ; et au lieu de condamner à deux mille francs d’amende un journal qui fait une somme plus élevée de bénéfices chaque jour, il faudrait lui appliquer une saignée de vingt-cinq ou cinquante mille francs et ne le laisser reparaître que lorsqu’il aurait payé. Le tribunal de New-York n’a pas craint, en 1907, de frapper de cent cinquante-cinq mille francs d’amende le plus grand quotidien d’Amérique. Une peine de deux mille francs est un encouragement à continuer.

Si le X…, avec le récit pornographique que l’on connaît, avait été obligé de verser cinquante billets de mille, il n’aurait jamais tenté de recommencer. Mais attaquer ces grandes machines-là, c’est plus grave pour le gouvernement que la campagne du Maroc. Le monde de la politique a peur de la presse. Pauvres gens !

La seconde catégorie de journaux périodiques comprend les illustrés. Il en a paru et disparu dont les titres et les gravures étaient parfaitement ignobles. Cette floraison digne des écuries d’Augias a duré plusieurs années ; en voulant aller trop loin ces journaux ont cassé leurs amarres et sont allés tout simplement à l’égout.