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que j’ai vues, constatées, expérimentées, et qui m’ont laissé au cœur une telle angoisse, que j’ai cru devoir en faire part aux pères et mères de famille, qui se penchent, comme moi, en tremblant, sur ceux qui leur sont chers. En outre, le sujet lui-même, par son caractère, ne prête pas à des développements littéraires. On ne remue pas de la boue avec des fleurs.

Voici vingt-deux ans que je vis et travaille presque exclusivement au milieu des jeunes hommes : douze ans comme militaire en France et aux colonies, et dix ans comme ouvrier d’une œuvre de relèvement et de préservation morale de la jeunesse. C’est la vue de l’immoralité et de la débauche — les deux plus grands ennemis des jeunes gens — et de leurs douloureuses et parfois tragiques conséquences, qui m’a conduit à la lutte. Je m’y suis rendu par la nécessité même des choses : des vies de jeunes gens à arracher au désordre ou à préserver de la déchéance morale.

On ne rencontrera, au cours de ce travail, que des documents vrais. Tous les faits cités ont été, ou observés ou contrôlés directement par moi-même, ou bien ils m’ont été confiés par des témoins absolument dignes de foi.