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l’utilité de pousser plus loin l’affaire. Comment protéger, on se le demande avec angoisse, ses enfants, quand ceux qui sont chargés de veiller au respect de la moralité publique ont une telle conception de leur responsabilité ?

Un autre journal, à titre ronflant, nous a depuis longtemps donné la mesure de son obscénité. Il a été condamné à plusieurs reprises, mais, comme le Phénix antique, il renaît toujours de ses cendres, plus pornographique que jamais. Quand le gérant est condamné, le prote devient gérant, de manière à conserver le bénéfice de la loi de sursis, que, par une ironie étrange, le sénateur Bérenger voit appliquer à des individus pour lesquels il n’a qu’une médiocre sympathie. Quand gérant, prote, directeur ou rédacteur sont condamnés, ils passent la main à un prête-nom, et l’histoire recommence. Et comme au Parquet de la Seine il faut six mois pour faire venir une affaire, le journal continue à paraître et à empoisonner des milliers de lecteurs. En janvier 1907, le journal publiait un article qui avait pour titre : « Les Entr’ouvertes », et comme sous-titre : « L’Initiation ». On ne peut imaginer description plus obscène, plus immonde.

Me trouvant dans une ville du Midi, pour y