Page:Pourésy - La gangrène pornographique, 1908.djvu/127

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 111 —

poursuivi comme complice, s’est vu infliger la même peine. En attendant, les productions artistiques de ce triste personnage répandent à travers toute la France, dans l’esprit des jeunes, des impressions lubriques, préparant pour la débauche et la prostitution de pauvres jeunes gens et jeunes filles, qui pourraient avec moins de peines et de douleur, fonder des foyers honorables et avoir des enfants à rendre heureux.

Les Proviseurs des Lycées que j’ai visités m’ont tous communiqué des centaines de cartes illustrées malpropres destinées aux internes, et qu’ils retiennent pour ne pas laisser ces jeunes gens se corrompre. L’un de ces proviseurs, à la tête d’un lycée de plus de cinq cents élèves, me montra ce qu’il arrêtait au passage. À mon tour Je lui montrai ce que j’avais acheté pour quelques sous dans la rue du Lycée et dans des magasins à entrée libre. Ce digne homme, tout attristé me dit : « Je ne soupçonnais pas même l’existence de pareilles cartes ! Mais alors je coule le moucheron pour avaler le chameau ! ce que je retiens n’est rien en comparaison de ce que mes élèves peuvent acheter librement dans la rue. »

J’ai dans mon dossier une carte, éditée à