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en me disant : « regardez ceci, Monsieur, vous y trouverez des choses intéressantes ». En effet, il s’y trouvait des « choses » profondément obscènes, et le tribunal correctionnel le reconnut en lui appliquant une assez forte amende.

À Lyon, à Dijon, à Nancy, ce sont toujours les mêmes séries qui sont en vente. Le Procureur général de l’une de ces villes ne voulait absolument pas croire que j’avais pu acheter dans sa bonne ville des cartes aussi malpropres. Il me fallut faire appel au témoignage d’un ami qui m’accompagnait et que le Procureur général connaissait. Or, ces cartes étaient mises en vente sur la grande place du Marché, sur une table où tout le monde pouvait choisir. Le tribunal infligea cinquante francs d’amende sans sursis, au vendeur.

Dans une ville importante, le juge d’instruction avait à instruire une triple affaire de cartes postales obscènes. Ayant eu connaissance de mon passage, il me fit prier de passer à son cabinet pour causer avec lui de son affaire qui l’embarrassait considérablement. Il se trouvait en présence de plus de deux cents cartes toutes obscènes.

Procureur, substitut et juge d’instruction se