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dans lesquelles je suis resté un, deux trois et quatre jours, visitant parfois les magasins de cartes illustrées ; jamais je n’ai demandé une carte licencieuse, mais chaque fois que j’en choisissais une ou deux parmi les plus immorales de l’étalage, le vendeur ou la vendeuse m’offrait le lot caché, réservé aux amateurs. J’ai pu ainsi découvrir des tas de cartes illustrées que les commissaires de police ne pouvaient atteindre. Il m’a été facile de repérer plusieurs genres, et de déterminer, d’une façon à peu près certaine, leur origine.

Dans une grande ville du littoral, où la haute société cosmopolite hiverne ses ennuis, j’ai pu à plusieurs reprises, explorer les réserves des grands marchands de cartes postales illustrées. Voyant un « gros étranger » solder sa commande, je pus jeter un coup d’œil sur sa collection composée d’échantillons des plus obscènes, de cette obscénité grossière, sans art ni esprit. Il en paya pour trois francs soixante centimes et partit. D’autres étrangers venant de l’arrière-boutique, avaient dans leurs mains des « provisions » dont le caractère suffisait à définir l’usage. Les clients partis, je pus obtenir la libre pratique et, comme je ne paraissais pas trouver les cartes étalées celles que je désirais,