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On peut dire même qu’ils sont passés maitres dans cette industrie qu’ils exploitent largement.

Pour être vraiment un moyen certain de correspondance la carte postale illustrée ne doit pas être licencieuse, ou bien l’administration des postes la retient, et peut même provoquer des plaintes auprès des parquets. En opérant le retrait des cartes licencieuses, l’administration des postes a un triple but, celui de préserver ses propres employés, les destinaires et enfin, de ne pas transporter l’obscénité.

Les dessinateurs, les éditeurs et les vendeurs des cartes illustrées connaissent bien ces mesures, qu’ils ne redoutent guère. Une fois les cartes sorties de leurs établissements, elles suivront la voie qu’elles pourront. Si la poste les arrête, ce sera au compte de l’expéditeur ; si ces images licencieuses, produisent de l’immoralité dans les cerveaux des bonnes, institutrices, modistes, gamins, enfants, etc., qui les achètent, peu importe aux marchands. Eux, font avant tout de l’argent. Les vendeurs ne craignent pas de livrer des cartes postales que l’Administration retient sans hésitation si elle les remarque.

On pourrait se demander s’il n’est pas possible de poursuivre, pour escroquerie, un marchand