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cachée aux passants sous une enveloppe. Et si elle n’est pas obscène, que l’on ait donc l’audace, où la liberté, d’afficher ces gravures à découvert, aux kiosques, aux étalages des librairies et aux devantures des bibliothèques des gares. Mais qu’on nous laisse tranquille avec ce sophisme que ces documents, vendus sous couverture fermée jouissent d’une immunité légale, alors qu’on peut les acheter pour quelques sous.

Le triste scandale de B. n’aurait sans doute jamais eu lieu si la coupable tolérance ou l’incroyable indifférence des pouvoirs publics n’avait encouragé les photographes.

On trouvera ci-dessous la reproduction du jugement du tribunal de N., qui permet de se rendre compte de la position vraie de la question :

M. le Procureur avait cité X., Y. et Z. devant le Tribunal correctionnel pour outrage aux bonnes mœurs et assigné en même temps C. comme étant le complice des délits relevés contre eux.

À l’appel de l’affaire à l’audience du 1er août 1907, C. avait justifié d’empêchement. Le Tribunal prononça la disjonction des poursuites, passa outre aux débats pour les auteurs principaux, et décida qu’il serait sursis à statuer pour C. leur complice.

Voici le jugement rendu contre C. :

Attendu qu’à la suite des saisies opérées, M. le Pro-