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d’un peu partout de l’est de la province. Dans l’automne de 1935, une route relia la nouvelle ville à Amos, puis une autre à Noranda. Enfin, un tronçon des chemins de fer nationaux mit Val d’Or en communication directe avec Montréal par Senneterre et, via Noranda, avec Toronto.

Et Val d’Or grandit, grossit comme une bulle d’air. En 1935, lors de la première évaluation municipale — l’année de la charte — les propriétés avaient une valeur de $387,000 ; en juillet 1937 l’évaluation atteignait $1,200,000 ; en décembre de cette année-là, $2,300,000. On ne comptait pas les mines dans ces évaluations.

En 1934, alors que Val d’Or n’existait qu’en rêve, on comptait 500 hommes dans l’Île Siscoe, cent peut-être à Green Stabel — maintenant Jacola — une quarantaine à Sullivan. Les mines Lamaque et Sigma étaient à l’état embryonnaire. Quatre ans plus tard, en 1938, toute la région est une ruche en activité : « fervet opus », eut dit Virgile. Tous les terrains de Val d’Or sont vendus et le grand problème est celui de la construction des maisons d’habitation. Les prix de vente d’un lot à bâtir ont grimpé de $200.00 et

$500.00 à $1,500 et $2,000. On achetait un lot $200.00 et, huit mois plus tard, on le revendait $6,500 ; un édifice est acheté $400.00 qu’on vend, quelques mois plus tard, $13,000.

Il ne pouvait en être autrement quand on