treprendre les travaux d’exploitation de ce trésor que l’on assimilait déjà à ceux de Kimberley dans l’Union Sud-Africaine, quand…
Et le père Lasnier, souriant avec malice, tirant de sa pipe quatre ou cinq bonnes bouffées de sa « verrine »…
— Quand ?… interrogèrent ses compagnons.
— … quand le Lt-colonel Joseph Bouchette, l’un de nos plus fameux arpenteurs-géomètres, entendit parler de la « mine de mercure du Saint-Maurice ».
— Et alors ?…
— … Bouchette demanda des renseignements sur l’endroit exact où se trouvait ce mercure ; puis, il s’écria : « Mais c’est le mercure de mon baromètre que j’ai brisé par accident durant ma dernière exploration au Saint-Maurice ! ».
Et c’était vrai.
Ce fut un bruyant éclat de rire dans l’air calme du soir.
— Ce sacré père Lasnier ! cria le chef de l’équipe. Allons-nous coucher sur cette bonne « joke ».
— Ça vaut le charbon de Talon dans la Côte de la Montagne à Québec, fit Robert Carrier.
— Encore mieux, reprit le « savant » qui voulait avoir le dernier mot de la soirée ; ça vaut le charbon de l’Île d’Orléans.