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XX



AVEC les premiers jours de novembre, New-York commence à ressentir les morsures de l’automne…

Un soir, Paul, selon sa coutume, quand il ne se rendait pas jusqu’à la rade, marchait sans but, à la bonne aventure, au milieu des quartiers pauvres et tranquilles de la cité ; afin de songer plus à son aise aux attractions du pays, il choisissait, de préférence, ces humbles faubourgs, habités en partie par des compatriotes qui avaient abandonné, depuis longtemps le pays, pour venir, comme lui, chercher fortune dans la grande République.

Aux premières atteintes de l’automne, la nature se faisait triste et un voile de deuil semblait s’étendre sur la ville dont les bruits ne résonnaient plus que comme des plaintes étouffées… C’était la fin d’un jour de pluie, et les