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le tour du saguenay

livres : il y avait 22,400 lbs pesant pour le moins et plus de 500 orignaux.

On trouve, en 1653, un acte de société pour la traite de Tadoussac entre Louis Couillard et MM. Rosée Duhamel et consorts, représentés par leur agent, Germain LeBarbier.

La Mère de l’Incarnation nous apprend (lettre 71) que le fort de Tadoussac brûla par accident en 1665 avec l’église et la maison, « C’est une très grande perte ajoute-t-elle, parce que c’était une retraite pour le trafic et un refuge pour les Français et pour les sauvages. C’est pourquoi comme il n’y a nulle apparence d’abandonner les uns et les autres aux incursions des ennemis, je crois que l’on sera obligé de rétablir le tout au printemps prochain. »

D’après le Journal des Jésuites, il y avait alors 200 sauvages à Tadoussac durant l’hiver.

En 1716, un Récollet, le P. Gelase Delestage, fut chargé de la desserte du poste de Tadoussac.

Mais les Pères Jésuites, qui y avaient précédé, reprirent en 1720. Le premier fut le P. Laure, que le Répertoire Général fait mourir le 22 novembre 1742 ; mais il est certain qu’il était mort depuis deux ans quand le Père Maurice s’y rendit en 1740, comme on le voit dans son journal : « Je suis parti de Québec le 14 de juin 1740 pour venir prendre la place du Rév. Père Laure, mort deux années auparavant, aux Éboulements. »

Je prends occasion de dire ici en parlant des missionnaires que la Notice sur Tadoussac, publiée en 1864, aurait dû mentionner, dans l’été de 1738, la visite des