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que décrit le point représentatif pendant la transformation se nomme une isotherme.

Dans le cas où la transformation s'effectue sans que le corps emprunte ou cède de la chaleur aux corps environnants la courbe décrite par le point se nomme une adiabatique.

Pour avoir son équation il suffit d'écrire que la quantité de chaleur , dont nous avons trouvé précédemment l'expression (25), est égale à zéro ; cette équation est donc

On voit immédiatement que le coefficient angulaire de la tangente en un point de cette courbe a pour valeur

28. Conséquences de l'hypothèse de l'indestructibilité du calorique

Tout ce qui précède subsiste, qu'il y ait, ou non, conservation du calorique.

Admettons que le calorique est indestructible, comme le faisaient tous les physiciens au début du XIXe siècle, c'est admettre que la quantité de ce fluide contenue dans un corps reprend la même valeur quand ce corps revient au même état, quelle que soit la transformation qu'il a subie. Par suite la quantité de calorique empruntée aux corps environnants dans une transformation ne doit dépendre que de l'état initial et de l'état final du corps qui se transforme. Ces états étant complètement définis par les valeurs correspondantes