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corps avoisinants, il leur cède de la chaleur par rayonnement et par conductibilité.

Il est donc nécessaire de donner une définition plus précise et à l'abri de ces objections.

1o Si un corps (ou un système de corps) B, soustrait à toute action extérieure, subit un changement d'état quelconque, nous dirons que la quantité de chaleur reçue par ce corps est nulle.

2o Si un corps B est mis en présence d'un corps A et que le système de ces deux corps soit soustrait à toute action extérieure ; s'il subit un changement d'état pendant que le corps A subit un changement d'état  ; si, ensuite, un autre corps B' est mis en présence du même corps A et qu'il subisse un changement pendant que le corps A subit le même changement , c'est-à-dire part du même état initial, pour aboutir au même état final en passant par les mêmes états intermédiaires, nous dirons que la quantité de chaleur reçue ou cédée par B pendant le changement est égale à la quantité de chaleur reçue ou cédée par B' pendant le changement .

3o Si un corps B est mis en présence de kilogrammes du corps A et subit le changement , pendant que ces kilogrammes subissent le changement  ; si, ensuite, le corps B' est mis en présence de kilogrammes du corps A, et subit le changement pendant que ces kilogrammes subissent le même changement  ; nous dirons que la quantité de chaleur reçue par B dans le changement est à celle que reçoit B' dans le changement comme est à .

4o Nous avons ainsi un moyen de définir le rapport de