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bouillante. La température est dite alors exprimée en degrés centigrades.

Lorsque nous voudrons évaluer la température d'un corps quelconque, nous le mettrons en présence de cette masse de mercure ; s'il n'y a pas variation de volume, ces deux corps sont, d'après la définition des températures égales, à la même température, et, pour avoir sa valeur, il suffit d'appliquer la relation précédente. À cause de son rôle, la masse de mercure que nous venons de considérer est appelée thermomètre.

En général, lorsqu'on place un corps en présence d'un thermomètre, il a variation de volume des deux corps ; par suite, la température de chacun d'eux varie jusqu'à ce que l'équilibre de température soit atteint. En portant dans la relation qui définit le corps thermométrique, on n'obtient que la température correspondant à cet état d'équilibre. Nous voyons donc qu'à moins de conditions particulières, la température à laquelle s'arrêtera le thermomètre ne sera pas exactement celle qu'avait le corps au moment où on l'avait mis en présence de ce thermomètre.

17.

Faisons observer que la convention adoptée pour la mesure des températures est entièrement arbitraire. Non seulement nous pouvons faire choix d'un autre corps que le mercure, mais encore nous pouvons prendre pour température, au lieu de la valeur définie par la relation précédente, la valeur d'une fonction , assujettie seulement à la condition de croître constamment en même temps que . Cette dernière hypothèse permet, en effet, d'évaluer