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241. Mais la forme des courbes, pour les températures inférieures à la température critique, diffère de celle que l’on obtient par l’expérience. En effet, au moment de la vaporisation du liquide, la pression conserve la même valeur pendant toute la durée de la vaporisation ; la courbe relative a l’état liquide se raccorde donc par une droite parallèle à Ov avec la courbe relative à l’état gazeux. Parcoiiséquent, si M, M, correspond à la tension maximum de la vapeur pour la température de l’isotherme considérée, la loi expérimentale qui lie la pression au volume est représentée par ÁM, M, B.

Il importe de bien comprendre ce qui se passe dans ces diverses transformations. Dans la vaporisation ordinaire, le corps passe de l’état liquide à l’état gazeux, c’est-à-dire du point M, au point M, en suivant la droite M, M, ; en un point quelconque de cette droite le corps est en partie à l’état liquide, en partie à l’état de vapeur. Si, au contraire, il était possible de faire passer le corps du point M, aupoint M., en suivant la courbe de Clausius, le corps, à tout instant de cette transformation, serait tout entier dans le même état et passerait ainsi de l’état liquide à l’état de vapeur par une série continue d’états intermédiaires.

Toutefois la portion M, C de la courbe donnée par la formule de Clausius correspond à un état du corps parfaitement réalisable, quoiqu’il ne se produise pas généralement. D’après la courbe, le corps est alors liquide et sa pression est inférieure à la tension maxima de la vapeur. Ce sont là les conditions réalisées par un liquide surchauffe. Nous