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sique mathématique, puisque l’objet de cette discipline est précisément de vérifier les hypothèses en tirant des conséquences susceptibles d’être contrôlées par l’expérience. Le danger serait d’en faire sans s’en apercevoir. C’est ce que j’ai essayé d’éviter.

Il ne faut pas même faire d’exception pour les hypothèses les plus simples. Si elles nous paraissent telles, c’est le plus souvent parce que le hasard nous a fait adopter certaines variables. Nous ne penserions plus de même s’il nous en avait fait choisir d’autres. C’est même des hypothèses simples qu’il faut le plus se défier, parce que ce sont celles qui ont le plus de chances de passer inaperçues.

C’est de ces idées que je me suis inspiré dans l’étude de la dissociation et du phénomène Peltier ; j’ai cherché à faire voir qu’il est impossible de construire a priori la loi de la dissociation des mélanges homogènes ou celle de la dissociation des mélanges hétérogènes, mais qu’on peut essayer de les déduire l’une de l’autre.

Je termine par la théorie des systèmes monocycliques. Je ne citerai ici que ma conclusion :

Le mécanisme est incompatible avec le théorème de Clausius.

Il y a deux sortes de mécanismes.