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comme le croyait, mais avec la vitesse de la lumière.

Seulement, supposer qu’il n’y a pas de courant de déplacement et que l’induction se propage avec la vitesse de la lumière ; ou bien, supposer que les courants de déplacement produisent des effets d’induction et que l’induction se propage instantanément, cela est la même chose.

C’est ce qu’on ne voit pas au premier abord, mais ce que l’on démontre par une analyse que je ne puis même songer à résumer ici.


V. — Expériences de Rowland. — Mais, je l’ai dit plus haut, il y a deux sortes de courants de conduction ouverts : il y a d’abord les courants de décharge d’un condensateur ou d’un conducteur quelconque.

Il y a aussi les cas où des charges électriques décrivent un contour fermé, en se déplaçant par conduction dans une partie du circuit et par convection dans l’autre partie.

Pour les courants ouverts de la première sorte, la question pouvait être regardée comme résolue : ils étaient fermés par les courants de déplacement.

Pour les courants ouverts de la deuxième sorte, la solution paraissait encore plus simple ; si le courant était fermé, ce ne pouvait être, semblait-il, que par le courant de convection lui-même. Pour cela, il suffisait d’admettre qu’un « courant de convection », c’est-à-dire un conducteur chargé en