Page:Poincaré - La Science et l’Hypothèse.djvu/273

Cette page a été validée par deux contributeurs.

une portion de courant, parce qu’on peut faire parcourir à un courant un circuit fermé composé d’une partie mobile et d’une partie fixe. On peut alors étudier les déplacements de la partie mobile sous l’action d’un autre courant fermé.

En revanche, Ampère n’avait aucun moyen d’étudier l’action d’un courant ouvert, soit sur un courant fermé, soit sur un autre courant ouvert.


1. Cas des courants fermés. — Dans le cas de l’action mutuelle de deux courants fermés, l’expérience révéla à Ampère des lois remarquablement simples.

Je rappelle rapidement ici celles qui nous seront utiles dans la suite.

1o Si l’intensité des courants est maintenue constante, et si les deux circuits, après avoir subi des déplacements et des déformations quelconques, reviennent finalement à leurs positions initiales, le travail total des actions électrodynamiques sera nul.

En d’autres termes, il y a un potentiel électrodynamique des deux circuits proportionnel au produit des intensités et dépendant de la forme et de la position relative des circuits ; le travail des actions électrodynamiques est égal à la variation de ce potentiel ;

2o L’action d’un solénoïde fermé est nulle ;

3o L’action d’un circuit C sur un autre circuit voltaïque C′ ne dépend que du « champ magnétique » développé par ce circuit C. En chaque