sou à cette feuille, qui a, d’ailleurs, outragé mon excellent ami M. Paul Deschanel autant que vous et M Briand. Je ne m’abaisserai jamais à de tels procédés. »
Sur ces assurances, M. Caillaux s’en va et je fais appeler M. Barthou. Il me promet de voir M. Calmette dès ce soir et de lui signaler le danger qu’il y aurait à informer publiquement l’Allemagne que des services français ont, en 1911, déchiffré ses télégrammes officiels. Elle s’en doute et ne se gêne pas pour en faire autant. Mais ce sont des pratiques qu’il n’est pas d’usage d’étaler sous les yeux du monde entier.
Vendredi 16 janvier
Reçu M. Louis Barthou. Il a, me dit-il, vu M. Calmette, qui lui a promis de ne faire, ni maintenant, ni plus tard, aucune allusion aux mystérieux « verts » et qui lui a donné l’assurance que M. Briand était tout à fait étranger aux articles du Figaro. M. Barthou a directement transmis ce témoignage à M. Caillaux. M. Calmette, à qui M. Barthou avait donné le conseil de ne pas continuer ses attaques, et surtout de ne pas toucher à la politique étrangère, a paru disposé à tenir compte de ces recommandations.
Lundi 19 janvier
Le Figaro a cependant poursuivi la série de ses articles. M. Caillaux en demeure visiblement affecté.
Le général Picquart est mort à Amiens d’une chute de cheval. Il a demandé dans son testament que ses obsèques fussent très simples et que les honneurs militaires ne lui fussent même pas rendus.
Mardi 20 janvier
Le gouvernement désire, malgré tout, qu’en souvenir du rôle joué par le