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diamètres. Concevons donc une ellipse de cette nature. À l’un des points en question, qui sont les foyers, fixons une orange. Par un fil élastique unissons cette orange à un pois, et plaçons ce dernier sur la circonférence de l’ellipse. Le fil élastique, naturellement, varie en longueur à mesure que nous faisons mouvoir le pois, et forme ce que nous appelons en géométrie un radius vector. Or, si l’orange est prise pour le Soleil et le pois pour une planète tournant autour de lui, la révolution devra se faire avec une vitesse variable plus ou moins grande, mais telle que le radius vector franchira des aires égales en temps égaux. La marche du pois sera donc ou, en d’autres termes, la marche de la planète est lente à proportion de son éloignement du Soleil, rapide à proportion de sa proximité. Ces planètes, en outre, se meuvent d’autant plus lentement qu’elles sont situées plus loin du Soleil ; les carrés de leurs périodes de révolution étant entre eux dans la même proportion que les cubes de leurs distances moyennes du Soleil.

On comprend que les lois terriblement complexes