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Et exhalera l’amour sur ta joue,
Je n’ose pas même l’écrire !

Que n’étais-je, belle Inès,
Ce galant cavalier,
Qui chevauchait si gaîment à ton côté,
Et te murmurait à l’oreille de si près !
N’y avait-il donc point là-bas de gentilles dames
Ou de vrais amoureux ici,
Qu’il dût traverser les mers pour obtenir
La plus aimée des bien-aimées !

Je t’ai vue, charmante Inès,
Descendre le long du rivage
Avec un cortège de nobles gentilshommes.
Et des bannières ondoyant en tête
D’aimables jeunes hommes et de joyeuses vierges ;
Ils portaient des plumes de neige ;
C’eût été un beau rêve —
Si ce n’avait été qu’un rêve !

Hélas ! hélas ! la belle Inès,
Elle est partie avec le chant,
Avec la musique suivant ses pas,
Et les clameurs de la foule ;
Mais quelques-uns étaient tristes, et ne sentaient pas de joie,
Mais seulement la torture d’une musique.

    d’or massif, ayant exactement les proportions de la jambe originale. L’admiration que cette jambe excite lui en fait oublier les inconvénients.

    Cette jambe excite la cupidité d’un chevalier d’industrie qui décide sa propriétaire à l’épouser, dissipe sa fortune, et finalement lui vole sa jambe d’or, lui casse la tête avec, et décampe. Cette histoire est merveilleusement bien racontée et abonde en morceaux brillants, et surtout riches en ce que nous avons appelé la Fantaisie. »