Page:Poe - Derniers Contes.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tation, la mémoire et le chant. » Vous pouvez tirer un grand parti de ce petit fait, si vous savez vous en servir. Vous voyez qu’il n’est pas généralement connu, et qu’il semble recherché. Mais il faut avoir soin de donner à la chose un air parfaitement improvisé.

» Autre exemple. Le fleuve Alphée passa sous la mer, et en sortit sans que la pureté de ses eaux en reçût aucune atteinte. Il est bien un peu vieilli ; mais bien habillé et bien présenté, il paraîtra aussi frais que jamais.

» Voici quelque chose de mieux : — L’Iris de Perse semble posséder pour quelques personnes un doux et puissant parfum, tandis que pour d’autres il est tout à fait sans odeur.

Voilà qui est fin, et vraiment délicat ! En le tournant un peu, vous en tirerez des merveilles. Nous trouverons encore quelque chose dans la botanique. Il n’y a rien qui fasse si bien, surtout avec l’addition d’une ligne de latin. Écrivez !

» L’Epidendrum Flos Aeris de Java porte une très belle fleur, et vit encore même quand il est déraciné. Les indigènes le suspendent