Et par conséquent différent au même titre que dissemblable ?
Nécessairement.
Ne diras-tu pas la même chose de Socrate dormant et de tous les états que nous avons énumérés tout à l’heure ?
Si.
Alors, quand une chose naturellement propre à créer prendra Socrate bien portant, elle trouvera en moi un homme tout autre que quand elle prendra Socrate malade.
Il n’en peut être autrement.
Et dans les deux cas, ce seront des choses différentes que nous engendrerons, moi, le patient, et cette chose qui est agent ?
Naturellement.
Or, quand je bois du vin, étant bien portant, ne me paraît-il pas agréable et doux ?
Si.
C’est que, suivant les principes que nous avons posés précédemment, l’agent et le patient ont engendré la douceur et la sensation, qui sont en même temps en mouvement l’une et l’autre. La sensation qui vient du patient a rendu la langue sentante, et la douceur qui vient du vin et qui est répandue en lui a fait que le vin a été et a paru doux à la langue bien portante.
C’est en effet ce dont nous sommes convenus précédemment.
Mais quand l’agent a pris Socrate malade, n’est-il