de commun avec l’autre, soit pour les propriétés, soit pour toute autre chose, du moment qu’elle en diffère entièrement.
Alors ne faut-il pas admettre qu’une telle chose est aussi dissemblable à l’autre ?
C’est mon avis.
Donc s’il arrive qu’une chose devienne en quelque manière semblable ou dissemblable, soit à elle-même, soit à une autre, nous dirons qu’en devenant semblable, elle devient la même, mais différente, en devenant dissemblable ?
Nécessairement.
N’avons-nous pas dit précédemment qu’il y a un nombre infini d’agents, et aussi de patients ?
Si.
Et qu’en s’accouplant tantôt à l’un, tantôt à l’autre, ils n’engendreront pas les mêmes produits, mais des produits différents ?
Certainement.
Nous pouvons en dire autant de moi, de toi et de tout le reste, par exemple de Socrate bien portant et de Socrate malade. Dirons-nous que l’un est semblable à l’autre, ou dissemblable ?
Quand tu parles de Socrate malade, l’entends-tu comme un tout opposé à Socrate bien portant également envisagé comme un tout ?
Tu as parfaitement saisi : c’est cela même que je veux dire.
Il est certainement dissemblable.
