Mais la partie peut-elle être partie d’autre chose au monde que de la somme ?
Oui, du total.
Tu te défends vaillamment, Théétète. Mais le total, n’est-ce pas lorsque rien n’y manque, qu’il est précisément un total ?
Nécessairement.
Et une chose à laquelle il ne manque absolument rien, ne sera-t-elle pas de même une somme, tandis que, s’il y manque quelque chose, ce n’est plus ni une somme, ni un tout, la même cause produisant sur elle dans les deux cas le même effet ?
Il me semble à présent qu’il n’y a aucune différence entre la somme et le total.
Ne disions-nous pas que, là où il y a des parties, la somme et le total seront toutes les parties ?
Parfaitement.
Revenons à ce que je voulais prouver tout à l’heure : si la syllabe n’est point les éléments, ne s’ensuit-il pas nécessairement qu’elle n’a point ces éléments comme parties d’elle-même, ou qu’étant la même chose qu’eux, elle n’est ni plus ni moins connaissable qu’eux ?
J’en conviens.
N’est-ce pas pour éviter cela que nous l’avons supposée différente des éléments ?
Si.
Et si les éléments ne sont point parties de la syll