OTARQUE|c}}
Comment entends-tu cela ?
Ne laissons entrer aucune sagesse dans la vie de plaisir, ni aucun plaisir dans la vie sage ; car si l’un des deux est le bien, nécessairement il n’a plus aucun besoin de rien, et si l’un ou l’autre nous paraît avoir besoin de quelque chose, nous ne pouvons plus le regarder comme notre vrai bien.
Comment, en effet, le pourrions-nous ?
Veux-tu que nous essayions de vérifier cela sur toi ?
Très volontiers.
Réponds-moi donc.
Parle.
Consentirais-tu, Protarque, à passer toute ta vie dans la jouissance des plus grands plaisirs ?
Pourquoi non ?
Croirais-tu avoir encore besoin de quelque chose, si tu en avais la jouissance complète ?
Pas du tout.
Examine bien si tu n’aurais pas besoin de penser, de comprendre, de calculer tes besoins, et de toutes les facultés de ce genre ?
En quoi en aurais-je besoin ? J’aurais tout, je pense, si j’avais le plaisir.
Alors, en vivant ainsi, tu jouirais des plus grands plaisirs pendant toute ta vie ?
{{Personnage|PROTAR