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XLII. — C’est d’après la même méthode, si je ne me trompe, que nous avons nous-mêmes tout à l’heure séparé de la science politique tout ce qui en diffère, tout ce qui lui est étranger et sans lien d’amitié avec elle, et laissé les sciences précieuses qui lui sont apparentées. Tels sont l’art militaire, la jurisprudence et tout cet art de la parole associé à la science royale, qui persuade le juste, et gouverne de concert avec elle les affaires de l’Etat. Maintenant quel serait le moyen le plus aisé de les éliminer et de faire paraître nu et seul en lui-même celui que nous cherchons ?
Il est évident que c’est ce qu’il faut essayer de faire par quelque moyen.
S’il ne tient qu’à essayer, nous le découvrirons sûrement. Mais il nous faut recourir à la musique pour le bien faire voir. Dis-moi donc.
Quoi ?
Il y a bien, n’est-ce pas, un apprentissage de la musique et en général des sciences qui ont pour objet le travail manuel ?
oui.
Mais dis-moi encore : décider s’il faut apprendre ou non telle ou telle de ces sciences, ne dirons-nous pas aussi que c’est une science qui se rapporte à ces sciences mêmes ? ou bien que dirons-nous ?
Nous dirons que c’est une science qui se rapporte aux autres.
Ne conviendrons-nous pas qu’elle en diffère ?
Si.
Dirons-nous aussi qu’aucune d’elles ne doit commander à aucune autre, ou que les premières doivent comma