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la vôtre ou celle des Lacédémoniens ne me prendrait pas pour général ; car vous croyez vous suffire à vous seuls.

Socrate. O mon cher Ion, ne connais-tu pas Apollodore de Cyzique ?

Ion. Quel est cet homme ?

Socrate. Celui que les Athéniens ont souvent choisi pour leur général, bien qu’étranger. Ajoute phanosthène d’Andros ainsi qu’Héraclide de Clazomènes, que cette ville, bien qu’ils fussent étrangers a élevé à la charge de généraux et aux autres magistratures lorsqu’ils eurent montré leur valeur. Et Ion d’Ephèse ne sera pas choisi comme général, ne sera pas honoré par Athènes s’il paraît avoir de la valeur ? Eh quoi ? N’êtes-vous pas Athéniens de toute antiquité, vous les Ephésiens ? Ephèse le cède-t-elle à aucune cité ? Mais en vérité, Ion, si tu as raison de