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Chalcis qui n’a jamais fait un poème digne d’être cité, mais qui composa le péan chanté par tous, le plus beau presque de tous les chants, une vraie trouvaille des Muses, comme il le dit lui-même. Cet exemple surtout me semble avoir servi à la divinité, pour nous montrer dans nous laisser le doute, que les beaux poèmes n’ont pas un caractère humain et ne sont pas l’œuvre des hommes mais qu’ils ont un caractère divin et qu’ils sont l’œuvre des dieux et que les poètes ne sont que les interprètes des dieux, quand ils sont possédés quelque soit la divinité qui possède chacun d’eux. Pour faire cette démonstration le dieu a inspiré à dessein au plus mauvais des poètes la meilleure des poésies. Ne te semble-t-il pas Ion que je dis la vérité ?

Ion. Oui, par Zeus, je le crois, tu atteins pour ainsi dire mon âme avec tes discours, Socrate, et il me semble qu’un don de la