Page:Platon - Ion (traduction Mertz), 1903.djvu/14

Cette page n’a pas encore été corrigée

Ion. Les premiers prix ont été pour nous, Socrate.

Socrate. À la bonne heure. Allons tâchons de remporter encore le prix aux Panathénées.

Ion. C’est ce qui arrivera, si les dieux y consentent.

Socrate. Souvent, en vérité, j’ai envié votre profession à vous, rhapsodes, mon cher Ion. La double obligation où vous êtes d’abord de parer votre corps pour qu’il soit toujours digne de votre art et pour que vous paraissiez aussi beaux que possible, puis d’être versés dans l’étude de beaucoup d’excellents poètes et en particulier d’Homère, le meilleur et le plus divin de tous, et d’en connaître à fond la pensée non moins que les vers, m’a