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NOTICE

parenté entre les deux : tous ces exercices d’école étaient sans doute construits d’après un même patron et devaient se ressembler comme se ressemblent aujourd’hui deux dissertations d’élèves moyens. L’élève rhéteur dont le devoir eut la bonne fortune de passer à la postérité avait probablement reçu de son maître le sujet classique à développer : ἆρα διδακτόν ἐστιν ἡ ἀρετή… ; il avait sous la main le Ménon, et, sans se donner la peine d’innover, il a consciencieusement pillé son modèle. Son travail s’est peut-être égaré dans le corpus platonicum à cause des ressemblances matérielles du texte. Mais aucun renseignement ne nous permet de déterminer l’époque de la composition.

II

LE TEXTE

Notre édition est basée sur les mêmes manuscrits que le dialogue précédent.

Nous possédons, en outre, deux très courts fragments écrits sur papyrus au iie siècle après Jésus-Christ et qui ont été découverts à Hawara par le professeur Petrie en 1889. Ce sont les textes 376 b, e. Ces textes, revisés, ont été reproduits dans l’ouvrage de Petrie Hawara Biahmu and Arsinoe, et plus récemment imprimés par Milne dans Archiv für Papyrus-forschung und Verwandte Gebiete, 1911, t. V, p. 379. Ces fragments nous sont malheureusement d’aucune utilité pour la revision du texte et les rares divergences qu’ils manifestent d’avec les manuscrits sont certainement fautives.