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NOTICE


I

LE SUJET

Détermination
du sujet.

Comme dans l’Hipparque, deux personnages seulement prennent part à la discussion, Socrate et le disciple. Pas plus que, dans le précédent dialogue, l’auteur ne s’est préoccupé de la mise en scène, et brusquement une interrogation de Socrate annonce le thème qui sera développé : qu’est-ce que la loi ? Il ne s’agit pas de définir des lois particulières, mais de déterminer l’élément commun qui convient à toutes les prescriptions les plus diverses et qui leur donne leur caractère de loi.


Première réponse.
313 b-314 c.

La loi n’est pas autre chose que ce qui est légalement établi. À cette réponse, Socrate objecte que le discours n’est pas ce qui est dit, la vue ce qui est vu, l’ouïe ce qui est entendu : mais le sens par lequel nous voyons, ou entendons. La loi, sans doute, n’est pas un sens, comme la vue ou l’ouïe. Elle se rapproche plutôt des procédés scientifiques qui ont pour objet une connaissance intellectuelle. Elle doit ressembler à une découverte ou à une démonstration.


Deuxième réponse.
314 c-315 a.

La loi est donc un décret de l’État (δόγμα). Elle est, par conséquent, une opinion (δόξα), ajoute Socrate. Il faut pourtant regarder la loi comme une chose belle et comme un bien. Or, si elle est un décret, elle peut être bonne ou