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NOTES.

Au lieu de cela, lisez :

« C’est cette même insuffisance qui empêchera toujours un homme sensé d’avoir la témérité d’ordonner ses pensées en une théorie, et encore en une théorie immuable, comme cela arrive lorsqu’elle est fixée par l’écriture. Bekker, p. 462 : ὧν ἕνεϰα νοῦν ἔχων οὐδεὶς τολμήσει ποτὲ εἰς αὐτὸ τιθέναι τὰ νενοημένα, ϰαὶ ταῦτα εἰς ἀμεταϰίνετον, ὄ δὴ πάσϰει τὰ γεγραμμένα τύποις.


Ibid. — Quand l’âme cherche à connaître l’être, et non les qualités, Bekker, p. 463 : Οὐ τὸ ποιόν τι, τὸ δὲ τί ζητούσης εἰδέναι τῆς ψυχῆς.


Τὸ δὲ τί pour l’essence ne se trouve pas dans Platon, et trahit déjà des habitudes de langage péripatéticien qui placent la composition de cette lettre après Aristote.


Ibid. — Ce qui, tombant aisément sous les contradictions des sens, des mots et des images, ne remplit l’esprit de tout homme que de doutes et d’obscurités. Bekker, p. 463 : αἰσθήσεσιν εὐέλεγτον τό τε λεγόμενον ϰαὶ δειϰνύμενον αἰεί παρεϰόμενον ἕϰαστον, ἀπορίας τε ϰαὶ ἀσαφείας ἐμπίπλησι πάσης ὡς ἔπος εἰπεῖν πάντ’ ἄνδρα.


Avec Schlosser (p. 190) je soupçonne ici quelque altération dans le texte, et je ne donne ma traduction que comme une conjecture et un premier essai.


Page 100. — S’il avait mis par écrit ce qu’il avait de sérieux dans l’âme, c’est alors qu’il faudrait dire : Ce ne sont pas les dieux..... Bekker, p. 466 : εἰ δὲ ὄντως αὐτῷ ταῦτ’ ἐσπουδαμένα ἐν γράμμασιν ἐτέθη, ἐξ ἄρα δὴ οἱ ἔπειτα, θεοί μὲν οὔ, βροτοὶ δὲ φρένας ὤλεσαν αὐτοί.


Schlosser soupçonne à tort que ce texte est corrompu. Évidemment il y a ici les débris d’un hexamètre. C’est le vers d’Homère (Iliad., xii, 234) : Ἐξ ἄρα δὲ τοι ἔπειτα θεοὶ φρένας ὤλεσαν αὑτοὶ.