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d’honorer par des louanges la mémoire, des citoyens qui sont parvenus au terme de la vie, après avoir accompli dans l’ordre moral ou dans l'ordre physique des actions belles et difficiles, et avoir été fidèles observateurs des lois.

CLINIAS.

Fort bien.

L’ATHÉNIEN.

[802a] A l’égard des vivants il y a du risque à les honorer par des louanges et des hymnes avant qu’ayant parcouru toute leur carrière, ils aient mis une belle fin à leur vie. Tout ceci sera commun aux hommes ou aux femmes qui se seront distingués par leur vertu. Pour ce qui est des chants et des danses, voici comment il faudra les établir. Les anciens nous ont laissé un grand nombre de belles pièces de musique et de belles danses. Rien ne nous empêche de faire choix de celles qui nous paraîtront plus conformes et mieux assorties [802b] au plan de notre gouvernement. Il ne faut pas que ceux qui seront élus pour faire ce choix, aient moins de cinquante ans ; ils prendront parmi les pièces des anciens celles qu’ils jugeront les plus propres à notre dessein et rejetteront celles qui ne nous conviendraient nullement ; s’il s’en trouvait qui n’eussent besoin que de corrections, ils s’adresseront pour cela à des hommes versés dans la poésie et la