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ARGUMENT PHILOSOPHIQUE.

LE second Hippias peut se réduire à deux propositions :

1° Au fond il n’y a pas de différence entre le menteur et l’homme sincère, celui qui sait la vérité sans la dire ne la sachant pas moins que celui qui la sait et la dit ;

2° Le menteur, celui qui trompe sciemment et volontairement ses semblables, vaut mieux que celui qui les trompe involontairement et en se trompant lui-même ; car ce dernier est inférieur au premier en science et en volonté. D’où il suit que l’homme volontairement injuste, qui, connaissant le bien, prémédite le mal et l’accomplit, est meilleur que l’homme involon-