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lieu si nous sommes habiles ou non dans l’architecture, et de qui nous avons appris cet art ? Cela serait-il nécessaire, ou non ?

CALLICLÈS.

Sans contredit.

SOCRATE.

La seconde chose qu’il faudrait examiner, n’est-ce pas si nous avons déjà bâti de nous-mêmes quelque maison pour nous ou pour nos amis, et si cette maison est bien ou mal construite ? Et cet examen fait, si nous trouvions que nous avons eu des maîtres habiles et célèbres, que sous leur direction nous avons bâti un grand nombre de beaux édifices, et beaucoup d’autres aussi de nous-mêmes, depuis que nous avons quitté nos maîtres ; les choses étant ainsi, il n’y aurait que de la prudence à nous charger des ouvrages publics ; si au contraire nous ne pouvions dire quels ont été nos maîtres, ni montrer aucun bâtiment de notre façon, ou si nous en montrions plusieurs, mais mal entendus, ce serait une folie de notre part d’entreprendre aucun ouvrage public, et de nous y encourager l’un l’autre. Avouerons-nous que cela soit bien dit ?

CALLICLÈS.

Assurément.

SOCRATE.

N’en est-il pas de même de toutes les autres