Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/387

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CALLICLÈS.

À la bonne heure, puisque tu le veux.

SOCRATE.

Au lieu que l’autre ne pense qu’à rendre meilleur l’objet de nos soins, le corps ou l’âme.

CALLICLÈS.

Soit.

SOCRATE.

N’est-ce pas ainsi que nous devons entreprendre la culture de l’état et des citoyens, et travailler à les rendre aussi bons qu’il est possible ? puisque sans cela, comme nous l’avons vu plus haut, tout autre service qu’on leur rendrait ne leur serait d’aucune utilité ; à moins que l’âme de ceux à qui on procurera de grandes richesses ou un accroissement de domaine, ou quelque autre genre de puissance, ne soit belle et bonne. Poserons-nous cela pour certain ?

CALLICLÈS.

Je le veux bien, si cela te fait plaisir.

SOCRATE.

Si nous nous excitions mutuellement, Calliclès, à nous charger de quelque entreprise publique, par exemple, de la construction des murs, des arsenaux, des temples, des édifices les plus considérables, ne serait-il point à propos de nous sonder nous-mêmes, et d’examiner en premier