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Il eut peu démontrer que le terme d’impasse
Du terme, cul-de-sac, devait prendre la place,
Dans ses propres écrits son protégé nouveau,
Fut accueilli d’abord en faveur du berceau ;
Mais qu’il ose aujourd’hui, dans un nouvel ouvrage,
Parcourir librement les sentiers de l’usage ;
Le vieux mot, cul-de-sac, est-là pour le borner,
Et sur ses pas bien vite, il le fait retourner.

Ainsi donc parmi nous la langue est assez riche,
Il faut qu’on y cultive et non qu’on y défriche ;
Ce ne sont pas des mots qu’il faut imaginer,
Ceux que nous possédons, sachons les combiner.

Tempéré tour à tour, et tour à tour sublime,
Essayons, en joignant l’exemple à la maxime,
De décrire un orage et la paix des hameaux,
Et le fracas d’un siège et l’horreur des tombeaux.
O toi, de tous les sons, source pure et première
Toi dont la main féconde, en versant la lumière,
Sur les mondes divers soumis à tes regards
Assigne un juste mode à leurs ordres épars,
Soleil, élève moi sur l’aile du génie,
Remets entre mes mains le char de l’harmonie,