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la chronique

que tout autre disposé à en faire l’aveu. Mais précisément un tel aveu n’était point nécessaire en l’espèce. Il eut été facile de sortir d’embarras en n’assimilant point le chef élu et temporaire de la République française aux représentants héréditaires et permanents des monarchies européennes ; M. Loubet était un citoyen investi pour sept ans des fonctions de chef d’État et non point un membre d’une famille souveraine. Cette distinction, souhaitait-on à Paris qu’elle fût faite ? Les hommes d’État, les esprits clairvoyants en saisissaient tout l’avantage mais le président du conseil toujours occupé du seul problème de faire durer son pouvoir, considération à laquelle il subordonnait toutes les autres, était d’un avis différent ; il lui importait que Pie x ne reçut pas le président de la République. La question avait été réservée en termes très dignes par M. Delcassé lors du vote des crédits nécessaires au voyage ; certains députés ayant paru exiger l’engagement que M. Loubet n’irait pas au Vatican, le ministre des Affaires Étrangères déclara que le président ne pouvait accepter une pareille mise en demeure et se réservait d’agir au mieux des intérêts du pays. Ceci paraissait impliquer non pas l’ouverture de