L’air, l’onde et la terre soit nostre
Voici venir devers nous à grand’erre
Quelque herault des hommes de la terre ;
Sçachons un peu ce qu’il veut declarer.
Qui me pourra maintenant asseurer
Où est Genin ?
O noble Oyseau ! ô plein d’honneur supresme !
Les hommes faictz heureux par ton moyen,
Pour reconnoistre un tel souverain bien,
D’un mesme accord pour orner ta personne
T’ont envoyé cette belle coronne.
Je la reçoy, mais quel heur fortuné
Pourroys-je avoir aux hommes moyenné ?
Devant que feust vostre ville bastye
Ilz souspiroient toute melancholie,
Et Jupiter espuisant ses tonneaux
Ne leur versoit en terre que des maux,
Et peu de biens subjectz à la fortune,
Et à la dent de l’envie importune,
Ilz vivotoient sans consolation
Avecq ennuis et mainte affliction.